392
REGISTRES DU BUREAU
[i57i]
avecq six des plus notables bourgeois de vostre quar­tier, mercredy prochain à une attendant deux heures de rellevée, en l'assemblée generale qui se fera led. jour en la grand salle, de l'Hostel de ladicte Ville, pour adviser tant sur certaines lettres missives que sur seize roolles des seize quartiers d'icelle Ville, à nous envoyez par le Roy, pour le faict des 111e mil livres. Si n'y faictes faulte, attendu la grande impor­tance de l'affaire et que, à la derniere assemblée
generalle pour ce faicte, n'en fut faicte aulcune re­solution, pour n'avoir esté la compagnie en nombre suffizant.
"Faict au Bureau de Iad. Ville, le dix neufviesme jour de Novembre mil v° lxxi.»
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté expédiez aux seize Quarteniers de lad. Ville, chacun pour sou regard W.
DXXIX [CCXVI]. — [Lettres du Roi, du duc d'Anjou et de la Relne mère
TOUCHANT LES ROLES DES COTISATIONS (2l] 20 novembre 1571. (--> ^- --"- v°ï B' -°'- --"9 v°-)
De par le Roy.
"Très chers et bien aînez, nous vous avons en­voyé, depuis quelque temps en ça, les roolles des taxes de Paris, et n'ayans depuis eu aucunes nou­velles de vous, lant de la reception d'iceulx, qne de l'avancement que vous avez donné au recouvrement des deniers qui restent pour parfaire jusques aux 111e mil livrés, que nous entendons estre fourniz par nostre bonne Ville de Paris, pour sa part de Ia sub­vention que nous levons en la presente année sur toutes les villes de nostre Royaulme, qui y ont ja, pour leur part, toutes satisfaict. Cela est cause que nous vous faisons la.presente, pour vous mander et ordonner bien expressement que vous ayez à pro­cedder avec tout debvoir et dilligence à la levée desd, deniers, jouxte le contenu en noz lettres closes, qui ont acompaigné lesdietzs roolles, et nous faire sçavoir le bon ordre et avancement que vous y aurez donné, ne vous pouvant celler que nous recevons un très grand malcontantement de veoir qu'il aict esté jusques icy usé d'une si grande negligeance au faict de la levée desd, deniers, qui en toutes les autres villes de nostre Royaulme a esté executée, quelques pertes et calamitez qu'elles ayent receues durant les troubles passez. Se faisant parla cognoistre nostredicte Ville moings affectionnée au secours de noz affaires, dont nous ne pouvons que en voulloir mal à ceulx qui en sont cause.
"Donné à Duretal<3', le xx'°° jour de Novembre
M. Ve LXXl. W
Ainsi signé : n CHARLES r,. Et au dessoubz : « Brulart v.
Et au doz est escript :
A nos très chers et bien aînez les Prevost des Mar­chans et Eschevins de ma bonne Ville de Paris'4'.
" Messieurs, desirant sçavoir Ie Roy, mon seigneur et frere, quel avancement vous avez donné à Ia levée des deniers qui restent à recouvrer des trois cens-mil livres de la subvention, a voullu vous faire ceste petite depesche. Suivant laquelle je vous prye, pour ma part, comme celluy qui sçay mieulx que nul aultre combien il importe pour Ie bien de ses affaires que lesd, deniers soient recouvertz, que vous y tra­vaillez aultant qu'il vous sera possible, pour luy en donner satisfaction; car autrement il continuera ait mescontantement qu'il a de cest heure, de n'avoir encores esté levez lesdictz deniers au grand retar­dement de ses affaires. Estant tout ce que je vous diray par ce petit mot, auquel je faictz fin en priant Dieu, Messieurs, qu'il vous ayt en sa saincte et digue garde.
"Escript à Duretal, le xx0 jour de Novembre a. vc lxxi. n
Ainsi signé : "Vostre bien bon amy,
"HENRY W v.
-1' Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
(2) Ces lettres de Charles IX sont transcrites, sur les deux Registres, après le procès-verbal de l'assemblée du 21 novembre. La date de leur réception n'étant pas indiquée, nous les classons à celle de leur expédition. (,1> Chef-lieu de canton de Maine-et-Loire. (4> La suscription a été omise dans B. (5) Le texte des lettres du duc d'Anjou et de celles de la Reine mère n'a pas été transcrit sur le Registre B.